Le réseau Viabilité est un réseau scientifique animé par des chercheurs d'INRAE. Il a été créé en 2020 par Isabelle Alvarez, Sophie Martin (LISC, MathNum), Alain Rapaport (MISTEA, MathNum), Francesco Accatino (Sadapt, ACT), Rodolphe Sabatier (Ecodéveloppement, ACT)
Le réseau est ouvert à tous, quel que soit l'organisme de rattachement.

Il est soutenu par le département MathNum.

Extrait du projet de réseau déposé en 2019

Contexte en 2019

Les enjeux de société ont mis en avant les principes de gestion durable et de développement durable dans la plupart des secteurs économiques, environnementaux et sociaux [BRU]. Les travaux d’Aubin et de ses successeurs sur la théorie mathématique de la viabilité [AUB] sont à l’origine de nombreux travaux pour la gestion durable, en particulier à l’INRAE (nombreuses références dans [ZAC]), ainsi que des travaux sur le contrôle dans d’autres domaines (par exemple [Mes],[BAY],etc.). Ces travaux portent sur les concepts du développement durable et leurs relations à la lumière de la théorie de la viabilité [MAR],[ACC],[SAB], des travaux sur les méthodes (algorithmes, outils informatiques [DEF],[BRI],[ALV]), les types de problèmes et les modèles (prise en compte des incertitudes, horizon, etc. ) et leur mise en œuvre dans des applications (contrôle, aide à la décision [ZAC],[TAN]).
Les approches étudiées dans le réseau s’intéressent au compromis entre dynamiques et contraintes sans directement rechercher une solution optimale (dans un premier temps), contrairement aux approches traditionnelles de la théorie de la commande optimale.

Enjeux

Les questions théoriques liées à la viabilité ont un impact sur l’activité de modélisation, en invitant à prendre en compte les moyens potentiels d’action ou de contrôle très en amont, et d’en tenir compte dans les activités d’expérimentation. Elles ont aussi un impact sur l’activité liée à l’optimisation et au contrôle, en invitant à considérer différemment les contraintes s’exerçant sur lessystèmes sociaux et environnementaux et la définition d’états souhaitables. Elles ont un impact sur la conception des dispositifs d’aide à la décision et à la négociation, en permettant la production d’indicateurs et d’arguments prenant en compte la dynamique des systèmes. Elles permettent notamment de hiérarchiser des critères et/ou de tenir compte de critères qualitatifs, qu’il est en général difficile d’aborder avec les approches d’optimisation dynamique plus classiques.
Le réseau a vocation à s’adresser aux chercheurs travaillant sur les questions de viabilité, de gestion durable, de transition et d’adaptation au changement climatique sans se restreindre à l’approche d’Aubin. Le réseau pourra permettre d’animer une réflexion scientifique sur les concepts de la gestion durable et sur le champ de réponse de différents formalismes et disciplines (par exemple la notion de « point de basculement » (tipping point), dont la définition et la prise en compte dans les modèles est très différente suivant la discipline [MIL]).

Organisation

• Rencontres sur des aspects méthodologiques
• Rencontres pour modélisateurs
• Échanges autour de la plate-forme de dépôt d’objets viables (ViNO)

Les objectifs du réseau évolueront progressivement suivant les possibilités des participants, en particulier en proposant un site ressource pour la viabilité, avec une part bibliographique importante et organisée ; une base de ressources tournées vers les outils : algorithmes, etc. ; une base de ressources tournées vers les applications internes (communauté INRAE) et externes, ce qui facilitera l’accès à cette approche. A terme, une fois les forces en présence et les besoins au sein du futur Institut bien identifiés, une école-chercheurs pourra être mise en place.

Références